J'avais une super note!

Pensée dans la journée. J'ai tout oublié.
Ehhhhhhhhh me... morte de rire. ou MDR.
...

En vrac :

1 - absence de quelques jours because balade chez la belle famille en bord de mer côte atlantique. Trop bien lorsqu'il fait beau, pas sous le (grosses) gouttes - si c'est pour la grisaille, autant rester à Paris...

2 - pris presque 2 kg ce week-end chez belle maman. D'ailleurs, à chaque week-end là bas c'est la même galère gastronomique. J'adore aller au restaurant, mais 4 restos en un week-end de 2 jours... sachant qu'on arrive vendredi minuit et qu'on part dimanche à 21h... guehh j'ai mal au coeur.

3 - le stress et la fatigue qui s'accumulent : hier, en rentrant à la maison, au lieu de m'arrêter à mon étage, je suis allée jusqu'à l'étage au-dessus. J'ai trouvé la porte bizarre, ce n'était pas la même couleur, pas la même serrure, le paillasson était lui aussi bizarre : avons-nous été cambriolés pendant la journée et Coeur ne m'a rien dit??? 30 secondes après, je regarde l'escalier, je compte les paliers... je suis montée un étage de trop. A pieds, on n'a pas d'ascenseur.
J'ai dû promettre à Coeur que je rentrerai à la maison aujourd'hui, et que je n'irai pas chez les voisins. Hier, il était à la maison, il m'a vu passer dans l'escalier. Il a halluciné. Surtout lorsque je lui ai dit que ce n'était pas une blague.

4 - ma chef quitte son poste la semaine prochaine, pour prendre un autre.
Youpi, bons vents.
Mais elle ne nous lâche pas, ce n'est pas son truc de lâcher prise, il faut tout contrôler.
Mon nouveau chef sera un homme. Je ne sais pas si ce sera mieux ou pire, je sais que celui-là oublie souvent que ses collaborateurs sont des êtres humains ou que l'on a une vraie vie après le boulot. Il serait le maître des emails via Blacky le vendredi vers 23h15. Dit-on.
(Pourquoi et quart??!)
On doit réorganiser le service après ce départ, mais on ne nous dit rien, les premiers intéressés, ceux qui perdent leur chef. Elle sera remplacée? Ou change de chef temporairement ou pour toujours?
Radio-couloir diffuse à fond. Toute et n'importe quelle nouvelle circule. On n'est pas sortis de l'auberge.

5 - je suis proche du burn out, mais je me dis que ça dot être une accumulation d'années de stress en France. Je ne suis pas née ici, je n'ai pas grandi ici. Je suis loin de ma famille, je les vois une fois tous les deux ans dans les meilleurs des cas, même si j'ai ma famille française, ma famille première n'est pas facilement accessible de visu et en chair et en os (ces derniers temps nous sommes tous plus chair que os...). Skype et autres gadgets existent, mais ce n'est pas pareil.
Je suis là parce que j'ai choisi d'y rester. J'ai choisi de ne pas partir, personne ne m'a retenu, je ne connaissais pas Coeur lorsque j'ai décidé de rester et m'installer en France. Mais après des années à se bagarrer pour obtenir les diplômes qui valent bien, dans la fac qui vaut bien, trouver une place dans le marché français, être traitée d'égal à égal avec les français (grosso merdo 20 ans pour y arriver et s'entendre dire que je suis sûr-diplômée ou trop vieille ou trop jeune, au choix, c'est selon le poste/occasion), je suis fatiguée.

(C'est comme avoir des enfants : si tu as c'est parfois un problème pour le recruteur : toi maman tu vas t'absenter lorsque bébé sera malade. Si tu n'as pas, toi jeune cadre célibataire dynamique va en avoir un si tu viens de te marier, si tu as à peine 30 ans, si tu t'approches des 40 - ah, l'horloge biologique... Sans déc. Non pas d'horloge, mais je ne suis pas fan de faire un gosse parce qu'il faut faire. Je veux un gosse parce que nous voulons un Petit Coeur ensemble)

Donc, une cadre de 40 ans, en surmenage, en travaillant plus de 12h/jour, dans une World Company, en plein dans le système / marché de travail français lequel est en dépression (un peu comme elle), ayant survécu à des années d'études étant dans un pays étranger, en apprenant la langue et en travaillant en même temps car pas de bourse d'études ni de parents sur place pour aider financièrement, tout ça a beau avoir du mérite, elle craque. Trop de stress/tracasseries.
Et elle a bien droit de craquer. J'ai bien droit de craquer.

En effet, pour résumer, mon travail hélas ne me motive guère, j'ai envie de changer, mais le marché étant ce qu'il est en ce moment, ce n'est pas demain la veille.
J'assure un service minimum et ça y est, j'ai commis des erreurs. Je sais que j'ai commis des erreurs. Je sais quelles erreurs j'ai commises récemment, mais je m'en fiche. Et me contre fiche. Je n'ai plus envie.
Je suis fatiguée point.

Quelle guérison?
Je ne sais pas. Séances psy dans ma langue maternelle? Mouais. Pendant les moments de détresse/stresse je parle/écrit/pense mi-français-mi-autrechose.
Mais il faudrait trouver un psy qui comprenne le cerveau d'une étrangère immigrée (eux peut-être)  mais bien intégrée comme on dit par-ci par-là.
Un cadre au bord du burn 100% français n'a pas le même stress qu'un cadre fifty(français)-fifty(autre chose).
Déjà qu'il y a une différence de burnitude entre deux cadres 100% français n'en parlons pas des cadres non-français (heu 100%, 100%, ce sont les peuples indo-européens qui ont formé l'Europe, il y a de la mixité là dedans, Alexandre Le Grand, le macédonien, a dû bien laisser des gamins un peu partout, même en Perse, non?)

Caput.
Bientôt hors service.

Que faire???

Ben ouiiiiiii!!!

JOUER A L'EUROMILLION!!!!!!!
Gagner et partir en vogue sur les 7 mers!
Mais dans tous les cas, la première solution réalisable c'est de commencer par mettre une grosse affiche jaune et rouge clignotante sur ma porte pour que je m'arrête au bon endroit / bon étage!!
:-)